Tentative d’ascension de l’Hiunchuli 6441m

 

Une fois le camp de base atteint, la solitude, et le contact avec les plus hauts sommets des Annapurnas offrent un aperçu inestimable de la valeur de ces montagnes et de ces endroits où nous ne sommes que de passage. En ces temps où certaines régions de l’Himalaya et du Népal souffrent d’un tourismeinstagram et d’un alpinisme de finishers, où la course au sommet conduit aux pires drames, le temps lent qui s’égraine aux pieds des colosses des Annapurnas se savoure encore davantage. Il n’y a pas vraiment de façon appropriée pour restituer justement l’émerveillement devant une telle immensité. Le prix de cette récompense est à la hauteur des exigences qu’imposent ces sommets. En choisissant de les grimper en style alpin, c’est avec toutes les contraintes de l’autonomie, du portage et de l’engagement intégral que nous nous sommes retrouvés sur les flancs du Hiunchuli. Mais c’est aussi le choix de l’escalade la plus pure et la plus simple, celle où la rencontre avec la montagne est la plus intense. Si notre ascension n’a pas été couronnée de succès en raison d’une météo contraignante, le Népal n’a rien à craindre de tels renoncements et demi-tours. L’ambiance unique de ces voyages est profondément liée à leur caractère incertain et aléatoire. Et quoiqu’il en soit, le Népal n’attend pas 4000 ou 5000m pour se révéler. Plus bas, les vallées où se dispersent les villages et les terrasses agricoles, et où l’on passe de forêts de bambous aux jungles de rhododendrons, sont à elles seules des objectifs suffisants, qui offrent les plus belles opportunités de se mélanger sans trop d’artifices à ce qui existe encore du Népal de toujours. »

Olivier & Lisa, mai 2019

Sanctuaire des Annapurnas 2018

Mon premier voyage au Népal a été une expérience fabuleuse grâce à Audan Trekking! C’est Gobinda qui m’a accueillie à l’aéroport et qui s’est occupé de mon check-in à l’hôtel Marshyangdi à Katmandou. Il m’a ensuite laissée me reposer avant de me retrouver dans la soirée pour me présenter mon guide, Rajan. Le lendemain matin, Rajan et moi avons pris le bus en direction de Pokhara.

Ceux qui sont déjà allés dans cette partie du monde peuvent s’imaginer qu’un voyage de 7 heures en bus à travers la campagne népalaise, c’est déjà toute une aventure! Impossible de fermer l’œil plus de quelques minutes et de laisser défiler un paysage pareil sans le regarder… ou de rater la prochaine quasi-collision-frontale-évitée-de-justesse dont les Népalais pourraient faire leur sport national.

Une fois arrivés à Pokhara et installés dans nos chambres respectives au Mount Kailash, un superbe hôtel avec jardin et piscine, Rajan et moi sommes allés nous balader et faire plus ample connaissance autour d’un thé masala. Le courant est tout de suite très bien passé et, après avoir dégusté mes premiers «mo:mo», j’ai profité d’une bonne nuit de sommeil dans ma grande chambre luxueuse avant les 10 jours de trek.

Que dire de la suite de cette expérience? Le soleil, la végétation, les montagnes enneigées qui se profilent déjà à l’horizon et laissent deviner leur hauteur vertigineuse… La complicité naissante entre moi et mon guide, les nouvelles rencontres, les discussions et les rires chaque soir dans les lodge avec des marcheurs venant du monde entier… L’humour et la bienveillance des népalais, la beauté sans fin de leur pays, et ces montagnes, toujours plus grandes, toujours plus proches! Pas un jour ne s’est écoulé sans que je me sente bénie des dieux. Je ne pensais plus à rien sur le sentier. Tous les problèmes de la vie quotidienne s’étaient effacés. Il n’y avait plus que moi, mes jambes, mes poumons, les kilomètres à gravir et le paysage à contempler.

Le point fort de ce voyage était, bien sûr, l’arrivée au camp de base et les heures qui ont suivi. La neige a tombé toute la soirée, mais au moment d’aller dormir, tous les nuages s’étaient dissipés pour nous offrir une vue imprenable sur les étoiles et sur la chaîne de montagnes. Le lendemain, nous nous sommes tous levés aux aurores pour voir le soleil déposer ses premiers rayons au sommet des Annapurnas. Ce fut un moment de joie pure et intense, inoubliable.

J’ai aussi passé un excellent moment après le trek. D’abord à Pokhara, une ville douce et agréable, parfaite pour flâner, puis à Katmandou, plus agitée et polluée, mais pleine de merveilles culturelles (Bodnath, Swayambunath, Pashupatinath…). J’ai même fait du scooter avec Gobinda! Et puis, j’ai eu la chance de pouvoir passer une dernière soirée à Katmandou avec Rajan, durant laquelle nous avons mangé un dernier «dal bhat» tout en assistant à un spectacle de danses traditionnelles.

Merci infiniment à toute l’équipe d’Audan Trekking, et plus particulièrement à Nicolas, Gobinda et Rajan, pour ce merveilleux séjour au Népal. C’est certain : je reviendrai! Amandine, avril 2018